avantages fiscaux 

Les particuliers qui ont recours à des services visés à l’article L.129-1 du Code du
travail, fournis par une association ou une entreprise, ou pour l’emploi d’un
salarié à domicile, bénéficient d’une aide fiscale (article 199 sexdecies du Code
général des impôts (CGI)) ainsi que d’un allègement des cotisations et
contributions sociales.

I. L’AIDE FISCALE : CRÉDIT D’IMPÔT OU RÉDUCTION
D’IMPÔT


L’aide fiscale concerne les personnes domiciliées en France, et qui, dans l’année,
ont supporté des dépenses au titre notamment :

- de la rémunération d’un salarié employé par le particulier pour effectuer des
services à la personne tels que définis à l’article D. 129-35 du Code du
travail ;

- des sommes facturées par un organisme ou une entreprise agréé(e),
prestataire ou mandataire de services à la personne.
Seules les dépenses supportées à la résidence du contribuable sont éligibles au
crédit d’impôt.

Remarques :
aux termes de l'article 4 B, 1 du CGI, sont considérées comme ayant leur
domicile fiscal en France qu'elles soient de nationalité française ou étrangère :

- les personnes qui ont en France leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;

- celles qui exercent en France une activité professionnelle, salariée ou non, à
moins qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;

- celles qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques.
Le crédit d’impôt s’impute après la réduction d’impôt sur le montant de l’impôt
sur le revenu. À la différence de la réduction d’impôt, le crédit d’impôt, s’il
excède l’impôt dû, est restitué.

A. Qui peut en bénéficier ?

1. Le crédit d’impôt

L’aide prend la forme d’un crédit d’impôt lorsque les dépenses ont été acquittées
par :
- les contribuables célibataires, veufs ou divorcés ;
- les personnes mariées ou pacsées soumises à une imposition commune.
Ces bénéficiaires doivent exercer une activité professionnelle ou être inscrits
comme demandeurs d’emploi depuis au moins trois mois pendant l’année des
dépenses.

2. La réduction d’impôt

L’aide fiscale prend la forme d’une réduction d’impôt pour toutes les personnes
non concernées par le crédit d’impôt : les retraités.

B. Quel est le montant de cette aide fiscale ?

Elle est calculée au taux de 50 % sur la totalité des dépenses supportées par le
particulier (salaire net versé, cotisations sociales salariales et patronales, frais de
gestion facturés par l’organisme le cas échéant).
régime applicable Plafond maximal
des dépenses
Aide fiscale de 50 %
par an et par foyer
fiscal
Régime général 12 000 euros 6 000 euros
Augmentation du plafond de
base de 1500 euros par
enfant à charge ou par
personne membre du foyer
fiscal âgée de plus de 65 ans
15 000 euros 7 500 euros
Contribuables invalides ou
ayant une personne invalide à
leur charge
20 000 euros 10 000 euros


Exemple :

Madame Lucie fait appel, en 2007, aux services d’un employé de maison pour
divers travaux ménagers dont les dépenses se sont élevées à 8 000 euros. Elle
peut bénéficier d’une aide fiscale de 4 000 euros.
À noter qu’ouvrent droit à une aide fiscale limitée les prestations suivantes :
Activités Plafond maximal
des dépenses
Aide fiscale de 50 %
par an et par foyer
fiscal
Prestations de petit bricolage
dites « hommes toutes mains »
n'ouvrent droit à l’aide fiscale que si
la prestation unitaire ne dépasse pas
deux heures ; néanmoins si la
prestation est supérieure à deux
heures, l’avantage fiscal ne
s’appliquera que sur les deux
premières heures (voir exemple cidessous).
500 euros 250 euros
Petits travaux de jardinage 5 000 euros 2 500 euros


Exemple :
Madame Lucie fait appel aux services « d’un homme toutes mains » pour
diverses tâches occasionnelles. La prestation est envisagée pour une durée de
cinq heures. Elle ne bénéficiera de l’avantage fiscal que sur les deux premières
heures de cette prestation.

II. LES FORMALITÉS À ACCOMPLIR

Afin que le particulier puisse bénéficier des avantages fiscaux précités, les
prestataires agréés et les contribuables doivent remplir certaines obligations.
A. Quelles sont les obligations des entreprises agréées ?

1. La facturation

Lorsqu’elles assurent la fourniture des prestations de services aux personnes
physiques, les entreprises agréées doivent faire apparaître sur la facture produite
certaines mentions :
- leur nom et leur adresse ;
- la nature exacte des services fournis ;
- le montant des sommes effectivement perçues au titre de la prestation de
service ;
- le nom et le numéro d’immatriculation de l’intervenant permettant son
identification dans les registres des salariés de l’entreprise (sauf si la
prestation a fait l’objet d’une pré-facturation par une enseigne ou une plateforme
de services à la personne) ;
- le taux horaire toutes taxes comprises ;
- la durée horaire de l’intervention ;
- le montant des prestations toutes taxes comprises ;
- le cas échéant, les frais de déplacement ;
- le cas échéant, le nom et le numéro d’agrément du sous-traitant ayant
effectué la prestation.

Remarque :
seules les factures acquittées par carte bancaire, prélèvement, virement, titre
universel ou interbancaire de paiement ou par chèque, soit par CESU ouvrent
droit à l’aide fiscale.

2. L’attestation fiscale annuelle

L’organisme agréé doit fournir avant le 31 janvier de l’année N+1 à chacun de
ses clients une attestation fiscale annuelle.

Cette attestation comporte les mentions suivantes :
- le nom et l’adresse de l’organisme agréé ;
- son numéro d’identification ;
- le numéro et la date de délivrance de l’agrément ;
- le nom et l’adresse de la personne ayant bénéficié du service ;
- un récapitulatif des interventions effectuées (nom et numéro d’identification
de l’intervenant, date et durée de l’intervention). Si les prestations ont été
réalisées tous les jours, ou de façon périodique, un regroupement mensuel
des interventions peut être établi ;
- le prix horaire de la prestation ;
- le montant acquitté avec le chèque emploi service universel (CESU)
préfinancé. Dans ce cas, l’attestation fiscale doit indiquer au client qu’il lui est
fait obligation d’identifier clairement auprès des services des impôts, lors de
sa déclaration fiscale annuelle, le montant du CESU qu’il a personnellement
financé. Ce montant seul donne lieu à avantage fiscal.
Cette clarification est notamment rendue possible grâce à la délivrance, par les
établissements qui préfinancent le CESU (les employeurs, les caisses de retraite,
les mutuelles, etc.), d’une attestation annuelle au bénéficiaire établissant le
nombre, le montant et la part préfinancée des CESU qui lui auront été attribués ;
- le montant effectivement acquitté.

B. Quelles sont les obligations du contribuable ?

Pour bénéficier de l’aide fiscale, le particulier doit inscrire dans sa déclaration de
revenus les sommes dépensées et joindre l'attestation fiscale annuelle établie
par l'Urssaf, s'il s'agit d'un emploi direct, ou par le prestataire agréé, dans les
autres cas.
Le particulier doit conserver à fin de contrôle, les factures remises par le
prestataire de services.

III. LES AVANTAGES SOCIAUX

Depuis le 1er janvier 2006, si les cotisations de Sécurité sociale dues au titre de
la rémunération du salarié du particulier employeur sont calculées sur la valeur
réelle des rémunérations (à défaut d’autre choix par le salarié et l’employeur), le
particulier employeur bénéficie d’une réduction de cotisations patronales de
Sécurité sociale de 15 points.
La circulaire n°2006-55 du 29 mars 2006 de l’ACOSS précise que peuvent
bénéficier de cette réduction :
- les employeurs d’employés de maison, c’est à dire ceux relevant de la
convention collective nationale des salariés du particulier employeur ;
- les particuliers employant des gardes d’enfants à domicile ou des secrétaires
particuliers.
Sont cependant exclus les employeurs d’assistantes maternelles.
La réduction de 15 points porte sur les cotisations patronales d’assurance
sociales, d’allocations familiales et d’accident du travail de Sécurité sociale. Elle
est calculée à partir de la rémunération brute soumise à cotisations.
Attention : la réduction de 15 points ne peut être cumulée avec une autre
exonération totale ou partielle de cotisations patronales ni avec l’application de
taux, d’assiettes spécifiques ou de montants forfaitaires de cotisations.
 


 



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